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Formation continue: les journées de la sophrologie (avril 2022)


Bonjour à toutes à tous,


Je m'engage à me former en continu, à me tenir informé des pratiques thérapeutiques, qu'elles soient psychologiques, émotionnelles, énergétiques ou autres.

En rencontrant d'autres praticiennes et praticiens, je remets en question certaines de mes pratiques, que les affine et les améliore. J'aiguise ma réceptivité et ma sensibilité aux problématiques qui me sont confiées. J'acquiers d'autres savoir-faire et accorde mon savoir-être aux expériences qui me sont données de vivre, aux personnes qui me sont données de rencontrer.


C'est dans ce sens que je me suis rendu aux journées annuelles de la sophrologie, organisées par la Fédération Française de Sophrologie, les 8-9-10 avril 2022, à Grans, en Provence.


Des intervenants venant d'horizons divers sont intervenus sur:

- la pratique du yoga à destination de personnes handicapées et fragiles

Je retiens de cette journée l'acquisition de nouveaux mouvements et pratiques alliant mouvements physiques au souffle et à la respiration (appelés "relaxation dynamique"), plutôt que "yoga".

Les participantes et participants ont effectivement vécu une après-midi entière de yoga, mais ces mouvements ne sont pas appropriés - voire impossible à réaliser - par des personnes handicapées ou fragiles.

Mais il est tout à fait possible de reconnecter toute personne à son corps, y compris, semble-t-il, les personnes atteints de tétraplégie. Pour ce faire, c'est un travail sur le souffle et les stimulations des connexions nerveuses et neuronales qui permettraient de revitaliser une partie du corps.

Ces mouvements, aussi infimes soient-ils, seraient particulièrement attendue et bienvenus chez les personnes atteintes par la maladie de Parkinson, subissant une dégénérescence du corps, voire des capacités mentales.

Le maître yogi qui intervenait travaille essentiellement en Ehpad et en maison de retraite.


- les troubles mentaux

Ulysse Madier, psychologue clinicien et addictologue, a passé en revue la classification des troubles de la personnalité - ainsi que les différentes nuances de certaines pathologies qui continuent d'alimenter les débats entre professionnels de la psychologie et de la psychiatrie.

Il apparaît que si la différence fondamentale entre névrose et psychose est toujours opérante, la classification d'une association de symptômes - et presque systématiquement d'une personne qui les éprouvent - dans une catégorie de trouble s'avère toujours aussi fluctuante. Selon les écoles de pensées, selon les cultures (la place et l'objectivité du manuel de référence DSM-5 publié en 2013 sont toujours l'objet de critiques, voire de remises en cause).

J'en retire que chaque personne est unique et que lest étiquettes ont tendance à enfermer plutôt qu'à ouvrir le champs des possibles et favoriser un accès à l'autonomie.

La différence entre "névrose" et "psychose" - et savoir reconnaître l'une de l'autre chez une personne - est d'autant plus importante qu'elle peut protéger la vie (celle de la personne qui peut être saisie d'accès d'auto-mutilation, comme celle du praticien qui reçoit ladite personne).

Mes conclusions opérationnelles: se retenir de tout diagnostic et savoir vers qui rediriger une personne lorsque ses problématiques dépassent mes capacités.


- la méditation de pleine conscience

Une thérapeute formée et pratiquante aux protocoles élaborés par le docteur Jon Kabat-Zinn a présenté ce qu'était la méditation de pleine conscience et la manière dont elle est incorporée depuis les années 1980s dans les thérapies visant, entre autres, à réduire le stress, quel que soit sa cause. En France, c'est le docteur Christophe André qui a fortement contribué à la popularisation - et à l'acceptation par l'Université et les hôpitaux - croissante de la méditation dans les protocoles thérapeutiques.

A titre d'information, d'autres pratiques telle la diététique ayurvédique, ou bien encore la canalisation de Reiki sur des patients sont inclus dans des protocoles développés par des universités et cliniques prescriptrices en Europe et aux Etats-Unis, entre autres, alors que ces pratiques complémentaires sont déjà intégrées depuis un siècle au Japon.

Je retiens de cette intervention qu'il ne faut pas s'attacher au mot "méditation". Comme une vaste majorité

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de mots, celui-là est connoté (spirituellement, religieusement, ésotériquement, voire "charlatanesquement") et pour beaucoup de docteur en médecine formés en Europe en vertu des principes de "la méthode scientifique", cette pratique n'a pas sa place dans la "guérison".

Dans une approche holistique (corps-esprit-émotion) visant à (re)trouver l'autonomie, cette pratique a-spirituelle, "laïque" (comme il est dit en France), permet à un individu de porter son attention sur ses sensations - cessant de ce fait tout processus cognitif ("les ruminations", les "préoccupations", etc.).

D'une manière très pratique, la praticienne a distribué un grain de fruit séché et a demandé à chacune et chacun de mobiliser ses cinq sens (y compris l'ouïe, si, si) pour appréhender ce grain.

Porter son attention sur le goût d'un fruit séché, après l'avoir touché, senti, observé, entendu, interrompt toute réflexion mentale - et soulage de ce fait tout individu obsédé par ses pensées.

Ce n'est pas encore du "lâcher prise", mais c'est un premier pas sur ce chemin.


- la pratique de la sophrologie en prison

L'intervenant a présenté son expérience auprès des détenus de la maison d'arrêt d'Aix-Lyunes. Il en a profité pour expliquer le fonctionnement et les particularités des différents régimes de détention. Il a pu intervenir dans chacun des trois quartiers, dans des conditions variables, représentatives des différents régimes de détention.

Je retiens de cette intervention que les maisons d'arrêt (où sont placés les prévenus en attente de leurs procès, maximum 2 ans en théorie - ce 'ne sont donc pas des établissement de privation de libertés de longue durée) sont non seulement des lieux pertinents mais également des lieux en demande de sophrologie.

L'intervenant avait pris lui-même l'initiative de contacter la maison d'arrêt. Il y a eu de la part du personnel d'encadrement et de direction une présomption spontanée de considération professionnelle et de crédit. Cela étant, il n'existe pas de plan général s'appliquant aux institutions pénitentiaires: cet accueil et cette présomption sont propres aux directeurs/directrices.

Si l'offre de sophrologie était au départ proposée aux détenus, il y a eu vers la fin des personnels d'encadrement qui se sont joints aux sessions, sans aucune perturbation dans les rapports humains.

Ces séances étaient exigées pour certains détenus: ceux en phase de réinsertions, afin notamment de minorer l'impact sur les émotions et le mental du retour vers "l'extérieur" de la maison d'arrêt.


Ces journées de la sophrologie sont volontairement tournées vers le dialogue entre disciplines et pratiques, y compris celles qui pourraient paraître les plus incongrues. Cela étant, c'est en se familiarisant avec l''incongruité" de ces pratiques qu'il est possible de décider si elles sont "incongrues" ou non.

Chaque individu est différent, la réceptivité d'une personne à un médicament, à une opération chirurgicale, varie d'une personne à l'autre - de même en va-t-il pour les thérapies complémentaires, déjà pratiquées par des CHU en France depuis des années, et dans d'autres pays (voir cet article sur ce site).

Je considère que c'est en participant à ces rencontres que je poursuis ma formation et m'enrichis d'outils et de pratiques que je peux proposer aux personnes qui font appel à mes services.


Belle journée à chacune et chacun, qu'elle vous soit lumineuse










 
 
 

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